A la découverte des Bahamas…

Par où commencer… si ce n’est par le début. Avant de quitter le sud de notre métropole, l’objectif était le suivant, rejoindre cette famille aventurière, dixit TOLIMARA, dans le sud des Bahamas. Aux premiers abords cela pouvait paraître tout de somme banal. Après quelques investigations, le schéma apparaît, le premier point de chute devait être Nassau pour se transformer par la suite en destination finale « Cockburn Town » dans l’archipel des « Turques et  Caïques »…cause orages et vents forts en prévision.

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On aurait pu se douter qu’avec un nom si peu entendu, le chemin relèverait des surprises. CHBAM!!!  le bilan est le suivant, 5 avions pour un minimum de 24 heures de balade. Détails du voyage, Agen-Toulouse, Toulouse-Londres, Londres-Miami (chez les experts), Miami-Nassau, Nassau-Providenciales, Providenciales-Cockburn Town. Se passeront quelques anecdotes, comme les courses contre la montre avec moins de 2 heures pour passer les  douanes (pas facile pour 2 mecs un peu bronzés et barbus…), récupérer et ré-enregistrer les bagages entre chaque vol, une petite nuitée en aéroport pour chacun, Miami pour Seb et Nassau pour moi. Ceci juste le temps d’appréhender le grand confort des salles d’aéroport (accoudoir des bancs étudiés pour appuyer entre les lombaires 5 et 6, un petit message publicitaire d’environ 2 minutes à la limite de l’entêtant au bout de longues heures, sans oublier le regard interrogatif plein de compassions de quelques autochtones en train de passer le balai et qui hésitent vraiment à te donner 1 dollar). Mais tout ceci n’est qu’un prélude à la découverte petit à petit des paysages (pour l’instant par les hublots) de ce à quoi peuvent ressembler les Bahamas.

Nos yeux rouges et piquants se chargent progressivement (un peu comme nos aisselles) de cette lueur enfantine que l’on ressent plus jeune à l’approche des fêtes de Noel. Et enfin…au pied de notre dernier petit avion, les voici, Toto et Lisa. Je ne vous cache pas que cela nous fait l’effet de voir (comme dans les génériques des séries policières américaines) 2 super héros marchant dans un superbe ralenti, cheveux aux vents, tenues locales (all inclusive) venant nous sauver de nos estomacs réclamant quelques victuailles.

Ce sont là, devant ces frites salvatrices, nos premiers échanges avant notre cohabitation pour un petit mois et surtout le début de quelques choses que l’on pourra qualifier par la suite de « magnifiques ».

Premier pas dans le sable fin et présentation du fameux TOLIMARA, nid douillet de la petite famille. A peine 2 heures après notre arrivée, première fracture de la rétine en « snorkelant » à 200 mètres du bateau. Des fonds marins d’une beauté et d’une richesse rare, c’était « Thalassa » en live.

C’est parti pour une première « nav » de nuit et donc un petit amarinage. Seb rencontre là un ami qui lui sera d’un soutien fidèle; Deep Blue. Ce petit contenant en polymère plastique bleu muni d’une anse  sera un compagnon compatissant.

Sur cette trajectoire jusqu’à George town, une pause déjeuner sur un îlot complètement vierge (Marie aurait pu en être jalouse). Encore un régal pour les pupilles dans un lieu que seule la nature a pu former. Une petite séance « snorkeling » qui devait être courte, s’éternise. A croire que l’on a fait une petite régression, espiègles comme des enfants de 8 ans, a crier « viens voir, viens voir » à tut tête. Premier instant de partage avec la tribu Tolimara, annonçant une complicité naissante.

L’étape à George Town fut l’occasion de ravitaillement et surtout de retrouvaille d’un « bateau copain » susnommé ALBEDO, catamaran habité par deux adolescents et leur maman. L’association des quatre adolescents (Mathilde, Raph, Loys et Auxence) est d’une alchimie rare et complètement naturelle. Leur joie d’être ensemble est d’une contagion dont même la grippe n’est pas capable et donne du baume au cœur à tous les équipiers de la flottille ALBEDO/TOLIMARA. Ce fut donc un festival d’activités qui déferlât sur les membres de ce joli couple.

La baie de George Town (et ses dauphins curieux) fut agitée à ce moment là par des allées et venues de « wakeborder » et « paddle men » qui mordaient la vie à pleine dent.

Pendant ce temps, on remplissait les cales du vaisseau de victuailles et de gasoil, ce qui fut non sans mal au moment ou il fallu remplir les bidons d’essence. Ce jour là, nous vîmes notre capitaine, sur un effort de portage de bidon, battre en retraite dans l’annexe et filer à la vitesse de l’éclair (Buzz en aurait été jaloux) plein gaz vers le lagon, nous abandonnant tout penaud à la station essence locale. Ce comportement prend tout son sens sachant que nous avions été victimes d’un savant mélange Knaki/Pates macéré à 30°C pendant 3 jours. Du coup le « nécessaire » fut une urgence vitale afin de sauver la dignité dont il sut faire preuve (c’est quand même le Cap).

A  partir de ce moment, les sourires ne quitteront plus nos visages, des escales au mouillage dans des îles désertes ou presque, avec des fonds et des paysages à vous couper le souffle.

Que dire des ciels étoilés et des levers/couchers de soleil qui vont rythmer notre séjour aux Bahamas sinon qu’ils vous mettent les larmes aux yeux et plongent votre âme dans une sérénité méditative.

Les Exumas sont des îles ou vous pourriez y passer l’année (ou votre vie) sans pouvoir vous lasser. Ce sont des lieux de découvertes sans fins et surprenants comme à l’occasion de  l’exploration d’une caverne à ciel ouvert dans le lagon de « pig cay ». Un lieu qui pourrait presque être qualifié de mystique avec des couleurs et des lumières d’un autre monde, contenant une richesse pélagique et benthique que les plus beaux aquariums pourraient bader.

Ce fut aussi l’occasion de plongée en bouteille « encadrés » par la fantastique Fred (Maman des « BFF » de nos Teens adorés). Seb (aussi connu sous le nom du « Mérou ») ne cacha pas sa joie et sa surprise de respirer sous l’eau plus d’une minute pour pouvoir explorer ces fonds cachés en profondeur extrême (-200 cm sous le niveau de la mer).

Petit bonus en plus, la découverte d’un « secret spot » de surf (Di Caprio dans le film La Plage n’en serait pas revenu) où nos ados n’ont pas boudé leur plaisir (les grands non plus d’ailleurs). Tout ceci sur l’île de « Shroud cay », mangrove géante où l’on a pu faire des expéditions en annexe au travers de chemins sinueux et « labyrinthiques » bordés d’une végétation de palétuviers qui offraient un contraste verdoyant se détachant presque violemment du bleu de l’eau et du ciel (du 4K comme jamais vu).

Cela n’en finissait plus d’avoir les yeux remplis de bonheur, le cerveau plein d’image et de couleurs que l’on ne pourrait même pas reproduire. Tous ces moments de partage (bercés par la guitare et la musique de Lisa) où l’on a l’impression d’être une « famille » d’explorateurs dans un milieu sauvage et majestueux; car sauvage et préservé, ce sont peut être les mots qui qualifieraient le mieux les Bahamas. L’à-priori « Palm Beach » est complètement effacé de ma mémoire, ne reste que des images inimaginables il y a de ça quelques jours et des moments suspendus de communion qui ne nécessitaient pas de mots, juste des frissons sur la peau.

Comment remercier cette petite famille adorable qui partage ces moments là, cœur complètement ouvert, peut être seulement en repartant avec un sourire et des yeux brillants sur le visage.

Adishatz Le landais en mer (dit Mac Richard pour les intimes…)